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  • Les Doigts de l’Homme + Flox dans la #SessionLive
    Du nu reggae au manouche, en passant par le jazz, la #SessionLive reçoit deux noms de la scène hexagonale. (Rediffusion du 19 janvier 2025)Nos premiers invités sont Les Doigts de l’Homme pour la sortie de Erratic, The Art of Roaming.Les Doigts de l'Homme fêtent leurs 20 ans. Pour cela, ils sortent un double album ambitieux qui illustre le trajet parcouru le long de ces nombreuses années avec une approche encore plus inédite et personnelle. De l'acoustique à l'électrique, 23 titres autour d'un jazz de création, « guitaristique », coloré et exigeant. Et pour respecter la tradition : à chaque nouvel album, un nouvel instrument invité ! C'est le batteur Pierre Rettien qui rejoint l'équipe pour illustrer ce passage à l’électrique. « Erratic », deuxième single tiré du double album Erratic, The Art Of Roaming qui est sorti le 20 septembre 2024. Accepter le désordre, ne pas suivre de ligne de conduite, laisser émerger librement ce qu'il en résulte, dans la vie comme dans la musique, accepter de se laisser malmener par l'imprévu, fuir l'ordre qui peu à peu s'établit. Ignorer l'influence du regard extérieur, celui qui finit par restreindre la véritable liberté de choisir. Laisser naître de ce qui semble être le chaos.► Titres interprétés au grand studio« Dreaming of my Brothers » Live RFI« Des hommes intègres », extrait du double album (cd Électrik)« Californian Christmas » Live RFI► Line Up : Olivier Kikteff (guitare), Benoît Convert (guitare), Yannick Alcocer (guitare), Tanguy Blum (contrebasse) et Nazim Aliouche (percussions)Son : Mathias Taylor, Camille RochAlbum Erratic, The Art of Roaming (Lamastrock/ Inouïe Dist. 2024).YouTube - Bandcamp - LamastrockPuis, nous recevons Flox pour la sortie de Square.Flox est square. Carré, précis, direct. Il aime aller droit à l’essentiel, ne pas se perdre en considérations superflues. « Je n’ai pas le temps de faire de la merde », résume-t-il. Alors, son septième album s’intitule Square.Square correspond à un virage majeur dans la carrière du pionnier du nu reggae, extraordinaire artisan du studio qui joue de tous les instruments, s’enregistre, se mixe et se produit mais, pendant une douzaine d’années, montait sur scène avec des musiciens. Après avoir enregistré Square, il a commencé à tourner seul, équipé d’une machine qu’il a dessinée et construite avec des contrôleurs Midi pour lancer samples et boucles qu’il a enregistrés lui-même : « Il faut maîtriser tous les outils pour délivrer ce que l’on veut », répète-t-il depuis longtemps...Ce doux quinquagénaire franco-britannique au crâne lisse sourit, gentiment moqueur : « Il y a tellement d’outils si faciles qui permettent de sortir des albums alors que l’on est encore en phase d’apprentissage ou d’acquisition que beaucoup se brûlent les ailes. »Flox sait si bien combien son chemin a demandé de patience, de précision et de passion. Il y a quelques décennies, il sort diplômé en reliure de ses cinq ans à l’École Estienne. Il est en pleine période punk et ne se voit pas travailler pour les vieux clients bourgeois des relieurs. Alors, il devient informaticien et son premier salaire sert à payer la première traite d’une table de mixage à 25 000 francs. Après tout, Florian Gratton n’a jamais manqué de détermination et sait prendre des décisions tranchées. Avant lui, sa mère, moitié kabyle, moitié française, s’est évadée en Grande-Bretagne à l’adolescence, a rencontré un acteur moitié anglais, moitié irlandais et ne revient en France qu’après la victoire de Mitterrand à la présidentielle de 1981. Florian a onze ans et se met à la batterie, son premier instrument. Peu à peu, il saura jouer d’un peu tout. « Je suis plus curieux que vraiment multiinstrumentiste. Je n’apprends de chaque instrument que ce qui me suffit pour faire de la musique. C’est un apprentissage ciblé. Il me faut des notes bien appuyées et bien placées. »Qu’on ne s’attende pas à une trajectoire classique de reggaeman. Sa porte d’entrée pour la musique jamaïcaine est franchement britannique avec Police, avant le drum’n’bass et le choc de la dub poetry de Linton Kwesi Johnson. « À part ça, j’ai autant été nourri de Bob Marley que des Pink Floyd. » À vingt ans commence le temps des groupes. À trente ans, il dirige une batucada de trente percussionnistes. Mais il s’est fixé comme un cap de faire son premier album avant trente-cinq ans. Square est son 7e album.► Titres interprétés au grand studio« Square » Live RFI« In The Shade », extrait de l’album« Loose » Live RFI► ​​​​​​​Line Up : Florian Gratton alias Flox (machines, voix)Son : Mathias Taylor, Camille RochAlbum Square (Underdog Records 2024)Site - YouTube - Bandcamp
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  • #SessionLive Léa Maria Friès + #playlist Sophian Fanen
    Entre Helvètes underground, musique de chambre malienne à Tokyo et Pays basque espagnol… Tous les mois, Sophian Fanen sélectionne cinq nouveautés, histoire d’agrandir votre discothèque préférée. Pour le mois de mai, Sophian vous propose cette playlist : Verde Prato, « Bihotz Iraultzaileak », tiré de l'album Bizitza Eztia (Plan B Records, 2025) Anna Ferrer, « Son tus ojos dos puñales », tiré de l'album Parenòstic (La Castanya, 2025) Baby Volcano, « Delish », tiré du EP Supervivenxia (Tom Boy Lab, 2025) Sami Galbi, « Dakchi Hani », tiré de l'album YIh Bye Bye (Les disques Bongo Joe, 2025) Salif Keita, « Kanté Manfila », tiré de l'album So Kono (Nø Førmat!, 2025)Puis la #SessionLive reçoit l’artiste suisse Léa Maria Friès pour la sortie de l’album Cleo.Issue de la scène musicale suisse dont les talents ne cessent d’éclore, la chanteuse Lea Maria Fries signe avec Cleo un premier album sous son nom, composant l’essentiel de la musique et les textes des chansons. Réalisée par Julien Herné, cette œuvre profonde et délicate est chargée d’histoires ; elle raconte la quête intime d’une artiste vers son avenir avec assurance, maturité et sensibilité.► Titres interprétés au grand studio« Witches Broom » Live 1 « India Song » (feat. Vincent Peirani - composition Carlos d’Alessio)« Just Passing » Live RFI► Line up : Lea Maria Fries (voix), Gauthier Toux (piano), Julien Herne (basse) et Antoine Paganotti (batterie). Son : Mathias Taylor, Benoît Le TirantAlbum Cleo (Heavenly Sweetness 2025)Site internet - Vidéos - BandcampRéalisation : Hadrien Touraud & Donatien Cahu
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  • The Salmon #SessionLive #Jamaïque
    Punky reggae party avec Kiddus I, Camille Bazbaz et Jérôme « Tchiky » Perez #SessionLive ! The Salmon est le projet d'un trio légendaire de « soul men » réuni pour célébrer une longue amitié, la liberté musicale et la créativité. Inspirés par les sons originaux du reggae, de la country, du blues et de la soul, ils remontent la rivière tels des saumons, à contre-courant des clichés et des normes. Leur balade nous ravit et nous transporte vers des paysages lointains, apaisants qui nous reconnectent à l’essentiel : l’amour de la musique. Le groupe est composé de trois amis aux carrières bien remplies : Kiddus I, la légende du reggae à la voix envoûtante, « Last Crooner on Earth », héros du film Rockers sorti en 1977 et un des membres du projet Inna De Yard ; Bazbaz, pianiste auteur-compositeur-interprète français avec neuf disques à son actif ; et Tchiky, guitariste hors pair qui accompagne De La Soul depuis une dizaine d'années.Après un premier EP sorti en 2020 composé des titres « Enough is Enough » et « The Long Road », et une pandémie plus tard, The Salmon renaît finalement en janvier 2022 du haut des collines de Kingston, où le trio enfin réuni fera vibrer la Jamaïque aux côtés de musiciens chevronnés français comme jamaïcains tels que Delroy Wormbass, Viryane Say, Sly Dunbar, Christianne Prince, Pam Hall, Fabrice Colombani, Fonso, Yann Cléry, David Hadjadj, Flabba Holt et Style Scott. Leur premier album est un pur bijou franco-jamaïcain imprégné de la terre natale du reggae, et reflète la volonté du trio de revenir aux racines de leurs inspirations. Music is love… or is nothing !► Titres interprétés au grand studio- Wiggling Live RFI- The Salmon (Ska Version), extrait de l’album- Flowers Live RFI► Line Up : Kiddus I (chant), Camille Bazbaz (claviers) et Jérôme « Tchiky » Perez (guitare)Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant, Camille Roch► Album The Salmon (22D Music 2025)Bandcamp - Facebook► Playlist- The Specials – Gangsters 1979- Bob Marley – Punky Reggae Party 1977- Junior Murvin – Police and Thieves 1976- Femi Kuti – Journey Through Life (Journey Through Life Bongo Joe 2025)- Sami Galbi – Casaflex (1er album YLH Bye Bye Bongo Joe 2025)Réalisation : Hadrien Touraud
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  • Exil aux îles avec Emile Omar et Anthony Joseph
    Un diggeur passionné des Caraïbes talonné par un poète anglo-trinidadien qui slame la mémoire des afro-descendants. Emile Omar est notre 1er invité pour présenter le 3e volume de la série Disques Debs International Mizik Maladi (Strut Record 2025). Une compilation concoctée par Emile Omar et Hugo Mendez.Strut présente avec enthousiasme le troisième volume tant attendu de la série Disques Debs International, explorant plus en profondeur les archives de l’un des plus grands labels franco-caribéens, Disques Debs, basé en Guadeloupe. Fondé par le visionnaire Henri Debs à la fin des années 1950, le label et son studio ont fonctionné pendant plus de 50 ans, produisant plus de 300 singles 7” et 200 albums, faisant de Disques Debs un pilier de l’histoire musicale caribéenne.Au début des années 1980, Henri Debs s’était déjà imposé comme un producteur prolifique, avec un catalogue de sorties inégalé en Guadeloupe et en Martinique. Parti d’un simple magnétophone deux pistes installé à l’arrière d’une boutique de vêtements, Disques Debs s’est transformé en une véritable institution, avec un studio ultramoderne en plein cœur de Pointe-à-Pitre, des magasins de disques et d’instruments de musique en Guadeloupe, en Martinique et à Paris, une discothèque au Gosier, ainsi que des accords de distribution internationale en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud.Disques Debs a joué un rôle essentiel dans l’évolution de la musique caribéenne moderne, créant un pont entre les genres traditionnels comme la biguine et le gwoka et les styles contemporains comme le cadence, le compas et le zouk. Ce dernier est devenu un phénomène mondial dans les années 1980 grâce à des groupes emblématiques comme Kassav’ et Zouk Machine. Durant cette période, le label a soutenu une nouvelle génération d’artistes tout en continuant à collaborer avec des figures légendaires des décennies précédentes.Le volume 3 de cette série, compilé par Emile Omar et Hugo Mendez, met en lumière l’une des périodes les plus dynamiques et influentes du label, alors qu’il étendait son rayonnement international dans les années 1980. À travers deux vinyles, cette sortie propose une sélection soigneusement choisie de morceaux issus de l’univers Disques Debs, mettant en avant à la fois de jeunes talents et des artistes confirmés qui ont marqué cette époque.Cette collection célèbre non seulement l’héritage inégalé d’Henri Debs, mais offre également un instantané de l’âge d’or de la musique caribéenne, confirmant Disques Debs comme une véritable institution culturelle.► Titres joués- Christian Yéyé – Misyé Zanndo- Horizon – Neg Mawon- Alex Rosa – L'Appel des champions- Max et Henri – Sé Pou Demen► Album Mizik Maladi, l'âge d'or des Disques Debs International (Strut Record 2025)Bandcamp Volume 1 Bandcamp Volume 2 Cadence Revolution Bandcamp Volume 3 Mizik MaladiÀ écouter aussiSpéciale Disques Debs international avec Émile Omar Notre 2nd invité est Anthony Joseph pour la sortie de l’album Rowing up River to Get Our Names Back.L’origine africaine des OVNI, George Clinton en personne, n’aurait pas désavoué ce concept afro-futuriste dont Anthony Joseph avait fait le sujet de The African Origins Of Ufo’s, sa nouvelle écrite il y a bientôt vingt ans. Durant ce laps de temps, les albums du chanteur-poète de Trinidad se sont succédé, mais l’idée ne s’est pas évaporée. Après un travail de réflexion et de recherches artistiques avec le musicien-producteur Dave Okumu, il est même devenu l’axe de rotation de son nouvel album. Base des premiers titres élaborés en duo, la nouvelle est ensuite devenue la rampe de lancement de Rowing Up River To Get Our Names Back Vol 1 & 2. D’une aventure si dense qu’il a fallu la scinder en deux parties. Après avoir solidement assuré la connexion musicale de toute la diaspora caribéenne sur ses précédents albums, Anthony Joseph s’engage dans une fresque musicale aussi ambitieuse que fascinante : l’exploration de toutes ces strates qui constituent la longue et tumultueuse histoire de la musique noire. Ces couches créatives qui se sont superposées et additionnées, la nouvelle se nourrissant de la précédente pour, sans le savoir, préparer l’arrivée de la suivante. Cet immense puzzle où, reliées par une forte conscience politique, les différentes pièces ont noirci les portées de leurs notes les plus intenses. Sculpté dans la cire des œuvres si impérissables qu’elles ont rendu stériles toutes les tentatives d’altération des décennies qui se sont accumulées. Forme, fond, portée révolutionnaire, tout est resté intact. Y compris l’esprit de tous ces musiciens qui ne se sont exprimés que par la voix de leur instrument, la puissance de leur groove, la radicalité de leur démarche artistique.Funk, P-Funk, soul, dub, free-jazz, jazz, afrobeat, blues, confrontant leurs deux visions musicales pour n’en former plus qu’une, c’est en binôme éclairé par les phares de leur créativité qu’Anthony Joseph et Dave Okumu ont façonné un afro-futurisme à l’esthétique mouvante et sans limites d’expansion. Stabilisée par cette volonté de raviver toutes les racines, l’exploration se conjugue à celle qui mène aux patronymes perdus. Ceux qui, entre le voyage depuis l’Afrique vers l’Amérique, se sont évaporés dans les flots de l’Atlantique et le claquement des fouets. Ceux dont ont été dépossédés les déracinés de force qui ont dû endosser celui du maître. Les peaux des batteries, le bois des baguettes et celui des percussions, le nylon de cordes, les métaux des saxophones et les trompettes, tout ce qui constitue l’arche organique dans laquelle ont embarqué les héros de la musique noire, révèle au moment du décollage un tableau de bord à l’électronique sophistiquée. Renforcer, voire supplanter certaines fonctions peut s’avérer utile tant la destination est lointaine. Elle est à des années-lumière d’ici. La rejoindre impose de connecter le présent avec le passé pour pouvoir l’emmener dans le futur. Dans l’afro futur. Là où, après avoir remonté la rivière, tous auront récupéré leurs noms et se seront réappropriés un pan de leur histoire.► Titres joués extraits de l’album- Satellite- Tony- Black History- Churches of Sound► Album Rowing up River to Get Our Names Back (Heavenly Sweetness 2025)Site – Bandcamp – YouTube 
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  • Stogie T et Lo’Jo #SessionLive, de Johannesburg à Angers
    Entre une légende du rap sud-africain et un poète angevin, mon cœur balance… Notre 1er invité est Stogie T pour la sortie de l’EP ShallowVétéran du hip-hop sud-africain, Stogie T (Tumi Molekane) n'est pas un parolier classique. Son travail consiste à trouver un équilibre délicat entre différents mondes ; il a prouvé qu'il était la voix du peuple, mais il n'hésite pas à tendre un miroir à l'ensemble de la société, et le reflet est toujours plus complexe que les clichés bien-pensants du «rap conscient» et la nature stéréotypée et banale du «rap commercial».Le message dominant de Shallow est la psychose collective. Le dernier EP publié par Stogie T depuis la pandémie mondiale contient des chansons percutantes qui reflètent une forme particulière de cynisme prévalant en Afrique. Le rêve différé, la perte d'espoir sous le poids écrasant d'un État de plus en plus défaillant. Stogie T a déjà parlé de cet état, mais cette fois-ci, il se penche sur les effets qu'il a sur ses habitants. Ce qu'il advient de la pensée des gens, de leurs dysfonctionnements et de leurs pathologies.Stogie T (alias Tumi Molekane) est sur la voie de l'autoréflexion, de l'introspection, de l'évolution et de la restitution, tout en jouant la carte du progrès. Il s'interroge sur les valeurs et les règles qui régissent notre vie, sur les raisons de désespérer ou d'espérer d'un pays entouré d'un pillage flagrant, sur les raisons d'être cynique et sur les raisons de croire et de se soucier des autres.Les chansons de cet EP ont été conçues et enregistrées pendant Covid et entre les moments d'anxiété intense dus au dysfonctionnement et au désordre sociétal, à la perte d'amis proches et de membres de la famille, et à la disparition tragique de ses pairs. En tant qu'artiste cherchant à trouver une voix dans le désordre et à s'élever au-dessus du bruit de la machine médiatique mondiale, Stogie T a trouvé du réconfort dans la tragédie et le traumatisme. Offrant un contrepoint à l'air du temps par le biais d'une poésie artistique nous rappelant, ainsi qu'à lui-même, qu'en tant qu'artiste, c'est son travail qui apporte de l'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit faire preuve d'un grand discernement, d'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit rester fidèle à lui-même, à sa famille et à sa communauté.Titres interprétés grand studio- Shallow Live RFI- Zimkile feat Msaki, extrait album- Too Late For Mama Live RFI.Line Up : Tumi Molekane (voix), Shane Cooper (basse), Bonj (voix), Bokani Dyer (claviers, voix), Clem Carr (claviers)et Justin Badenhorst (batterie).Traduction : Enora LouisSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► EP Shallow (Sakifo Rd 2024).Facebook - Youtube. Puis la #SessionLive invite Lo’Jo pour la sortie de l’album Feuilles Mauves. De leur Anjou natal à tous les continents, des instruments traditionnels au rock, Lo’Jo a toujours su passer de la feuille blanche à la poésie. La lumière et les mots de Feuilles Fauves magnifient une nouvelle fois l’insaisissable. Car si nous sommes Peu de choses, écrit Denis Péan, heureusement, « on peut faire chavirer le cœur le plus fané sur le tempo du chamamé ». Il y a de ces groupes qui ne sont enchaînés nulle part si ce n’est aux instruments du monde ou aux feuilles de papier. Sans chaîne ni code ni dogme, Lo’Jo sera toujours ces explorateurs de la musique, ces chercheurs des mots. Le collectif Lo’Jo continue avec Feuilles Fauves à puiser dans ce qu’il sait faire de mieux : ne rien se refuser. Pourquoi ne pas mêler le kamele n’goni, instrument acoustique malien au violon, pourquoi ne pas faire fusionner le piano au kayamn, sur toile d’électro, pour donner à ce disque, aussi, les couleurs des Mascareignes ?Chaque disque est une réinvention : Feuilles Fauves n’y fait pas exception. Par ses traditions musicales absorbées lors de leurs innombrables voyages, comme par ses collaborations prestigieuses : de Robert Wyatt à Tony Allen, Robert Plant, Tinariwen, Erik Truffaz, ou encore Archie Shepp... l’utopie Lo’Jo a « le pouvoir d’hypnotiser et de ravir à chaque morceau » (Billboard).Des feuilles de l’automne aux feuilles de papier Le titre Mandiego, qui ouvre ce nouvel album, aux notes de piano douces et enveloppantes, est une invitation bienveillante au nouveau voyage que nous offre Lo’Jo. Car « l’Homme est bien peu de choses mon ami. Si le soir il est hasard, le matin il est destin », écrit Denis Péan. Feuilles Fauves est brut, comme primitif et sauvage. Aidé par la réalisation de Clément Petit (entendu aux côtés de Piers Faccini ou Blick Bassy) et Alexandre Finkin, les voix pénètrent l’esprit, les instruments du monde régalent le corps avec une intensité vivante et organique. Parce que malgré le chaos du monde, Lo’Jo nous invite avec Feuilles Fauves à un périple solaire : grâce à cette langue inventée, au créole comme aux sons du monde et d’ailleurs. Grâce aux textes sensibles, parfois espiègles ou envoûtants. Grâce à l’étincelle de Jupiter & Okwess sur deux titres, à la malice de Mélissa Laveaux dans Julie, non plus en chanteuse mais en lectrice pétillante.Feuilles Fauves nous emmène danser des Valses Étranges, s’attarde sur notre vanité, interroge sur Le temps (avec René Lacaille), « le thème favori des poètes » admet Denis Péan. Celui qui s’étend et qu’on pourra donc toujours écrire. En écoutant Aswar (« ce soir » en créole maison), on s’anime en terres argentines sur le tempo du chamamé, un genre musical traditionnel de la province de Corrientes. Grâce à Brother Barrett, on découvre la communauté rasta du Pinnacle, en Jamaïque. On apprend avec eux, leur humour et leur finesse d’esprit aussi à exprimer La Kolèr, dont les mélodies entêtantes prennent des allures chamaniques. Titres interprétés grand studio- La Kolèr Live RFI- Aswar, extrait de l’album - Joséphine Live RFI. Line Up : Denis Péan (chant, harmonium), Yamina Nid El Mourid (chant percussions), Nadia Nid El Mourid (chant percussions), Richard Bourreau (violon) et Alex Cochennec (basse).Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Feuilles Mauves (Yotanka Rd 2024).YouTube - Site.(Rediffusion du 17 novembre 2024).
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De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !
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Generated: 5/14/2025 - 5:46:40 AM