Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, ...
« Les européens sont dans un suicide collectif ». Entretien avec la présidente d’Identité-Libertés Marion Maréchal.
Marion Maréchal a longtemps été précédée de son matronyme, Le Pen. Un nom qui annonçait peut-être le programme ? En 2012, à 22 ans, elle devient la plus jeune députée de l’histoire de la Cinquième République, élue sous la bannière du Front National, parti fondé par son grand-père, Jean-Marie Le Pen. Après une pause politique de quelques années, la jeune femme remonte dans le ring aux côtés d’Éric Zemmour lors des présidentielles de 2022. Elle est députée au parlement européen depuis juin 2024, en froid avec Zemmour dans la foulée de cette élection et à la tête d’un nouveau parti, identité-libertés, qu’elle fondait cet automne. Si elle ne partage pas avec sa tante Marine une même vision de tous les enjeux politques, elle est inflexible sur la nécessité de fédérer à ses côtés les forces de droite pour gagner le pouvoir. Qu’on se le tienne pour dit, Marion Maréchal ne fait pas de politique pour occuper les banquettes de l’opposition ! Dans cet entretien atypique, la cheffe de parti accepte de revisiter son histoire personnelle, un exercice qu’elle préfère normalement éviter. Prétexte pour mieux comprendre aussi sa vision de la France et des enjeux qu’elle estime ne plus être simplement politiques mais existentiels pour le pays !Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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« Je n’aurais jamais imaginé voir la démocratie américaine menacée. » Entretien avec l’essayiste et conseiller politique Alain Minc
Alain Minc est un familier du pouvoir, au plus haut sommet. Assez pour consacrer à son exercice un Dictionnaire amoureux ! Depuis plus de quarante ans, celui qui a été l’apôtre enthousiaste de la “mondialisation heureuse” chuchote à l’oreille des princes de notre époque. Il préfère dire qu’il a, à l’occasion, laissé « sa petite crotte » à l’Élysée ! Il publie cet automne Somme toute, son 47ème ou 48ème livre ? « Je ne me souviens plus ! ». Ce livre de souvenirs esquisse un premier bilan de sa vie et de son action, avant qu’il ne se retrouve en « période de prolongation ». L’heure n’est pas encore aux Mémoires pour le jeune homme de 75 ans ! Au cours de l’entretien, Alain Minc s’inquiète pour l’avenir de la démocratie aux États-Unis, un danger qu’il admet ne pas avoir anticipé. Les conséquences des politiques Trump pourraient être considérables sur le système judiciaire, la sécurité mondiale et risquent de raviver l’inflation. Il estime par ailleurs que la France est aujourd’hui profondément affaiblie et qu’elle risque une crise financière qui pourrait forcer Bruxelles à imposer des arbitrages douloureux. Attention danger, les prochains mois ne seront pas un jardin de roses !Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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59:20
« C’est aujourd’hui le retour des murs, des frontières, de barbelés, et je dirais en terme de dirigeants, c’est le retour des mâles alphas du troupeau » Entretien avec Éric Danon
Le conflit israélo-palestinien exacerbe les passions. La tragédie qui frappe ne laisse personne indifférent, avec raison. Pour mieux en comprendre la complexité, nous recevons Éric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël de 2019 à juillet 2023. Le diplomate connaît bien les protagonistes et dresse le portrait d’une guerre où il propose de ne plus employer le mot “solution” pour décrire les possibles éléments de convergence entre eux. Un choix sémantique pour préparer les esprits au temps long, nécessaire à la paix. Danon estime que les protagonistes n’ont pas en ce moment, et depuis longtemps déjà, de réel intérêt à s’entendre. Il n’hésite pas à rappeler une conversation avec un diplomate algérien qui décrivait les Palestiniens comme les “idiots utiles “ d’un monde arabe qui les instrumentalise depuis des décennies pour faire unité. Une sorte de ciment idéologique à rabais pour compenser les profondes divergences qui les divisent. Au menu de cette conversation, plusieurs questions. L’Arabie Saoudite peut-elle jouer un rôle dans le processus de paix ? Que feront les États-Unis de Donald Trump au cours des prochains mois ? Les institutions internationales comme la Cour pénale internationale, l’ONU et l’UNRWA sont-elles neutres dans ce conflit ? Les frontières, au Proche-Orient, comme en Ukraine, sont-elles dictées par les rapports de force, n’en déplaise à ceux qui aimeraient une moralisation de l’ordre international ?Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Gad Elmaleh est indiscutablement un des plus grands humoristes de sa génération. Né au Maroc, il vient « publiquement » au monde sur les planches du Cabaret Juste pour Rire en décembre 1994. Le début de ce qui pourrait ressembler à l’itinéraire d’un enfant gâté. Après des études de théâtre à Paris, le jeune homme ambitieux amorce une carrière qui le mène très rapidement aux plus hauts sommets de l’humour. Un succès qui lui ouvre toutes grandes aussi les portes du cinéma. Le rêve américain ne pouvait pas être très loin ! C’est pendant qu’il bataille pour se faire une place aux États-Unis que Elmaleh est accusé de plagiat, d’avoir piqué des blagues et même des séquences complètes de sketchs. Des « emprunts » faits à des Américains mais aussi à plusieurs humoristes québécois qui n’apprécient pas du tout la méthode. Alors qu’il se prépare à venir célébrer ses trente ans de carrière au Centre Bell, à Montréal, le 11 décembre, Gad Elmaleh accepte de s’expliquer, sans faux-fuyant, sur cette controverse. Un entretien où il parle aussi très librement de sa foi, de son besoin irrépressible d’être aimé et de son regard de juif, sépharade, sur le conflit israélo-palestinien.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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« L’OTAN n’a pas les moyens de mener une guerre frontale à la Russie » Entretien avec la géopolitologue Caroline Galactéros
Caroline Galactéros est une empêcheuse de penser en rond ! Géopolitologue, ancienne directrice de séminaire à l’École de guerre (Paris), longtemps Colonel dans la Réserve opérationnelle des armées, elle tranche avec le discours ambiant, surtout depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Certains aiment dire qu’elle épouse aujourd’hui la propagande de Moscou. Droite dans ses bottes et se disant d’abord « patriote », Galactéros propose une lecture géopolitique débarrassée de la « moraline » qui servirait de cache-sexe aux intérêts américains, et par extension atlantistes. D’un monde unipolaire pendant une quinzaine d’années, nous sommes aujourd’hui entrés dans une dynamique multipolaire, avec des puissances comme la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran et plusieurs autres qui refusent de céder le pas. « Nous sommes dans une crispation, d’un ordre ancien qui meurt, d’une manière absolument flagrante, manifeste. Le monde entier le voit, il n’y a vraiment que nous qui ne comprenons pas que l’ère de l’unipolarité, l’ère de l'hégémonie - américaine - mais avec aussi l’Europe en bon petit soldat derrière, tout ça c’est terminé, le monde a changé ! ».Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.