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Choses à Savoir SCIENCES

Choses à Savoir
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  • Pourquoi des os ont-ils 'et'e abandonnés dans la rue en Allemagne ?
    L’affaire commence comme une scène de roman noir. En pleine nuit, quelqu’un dépose discrètement une vitrine en verre devant le siège d’un service archéologique en Allemagne, dans la ville de Spire, devant l'antenne locale de l'Office archéologique .À l’intérieur : des os humains, des fragments de tissus anciens, et ce qui ressemble à du mobilier funéraire. Aucun message, aucune revendication, aucune explication. Juste un colis macabre et un mystère qui intrigue aujourd’hui les archéologues aussi bien que la police.Pourquoi cette histoire fascine-t-elle autant ? D’abord parce que les premiers examens ont confirmé que les os ne sont pas récents : il s’agit bien de restes humains médiévaux, probablement âgés de plus d’un millénaire. Autrement dit, quelqu’un a eu entre les mains un matériel archéologique sensible — et l’a déposé comme une bouteille à la mer. Le geste est totalement inhabituel : les découvertes de ce type sont en général signalées obligatoirement aux autorités, car elles relèvent du patrimoine national.L’énigme s’épaissit lorsque les experts constatent que les objets dans la vitrine semblent appartenir à une même sépulture. Les tissus, bien que fragmentaires, évoquent un linceul ou des vêtements funéraires. Certains os portent même des traces suggérant un ensevelissement ancien, non une manipulation moderne. Tout laisse penser qu’un tombeau médiéval a été ouvert — mais par qui ? Et pourquoi le fruit de cette fouille clandestine se retrouve-t-il déposé anonymement devant des archéologues ?Plusieurs hypothèses sont envisagées. Une première piste évoque un pilleur de tombes amateur, effrayé par l’illégalité de sa découverte et cherchant à se débarrasser rapidement des preuves. Une autre suggère un héritage encombrant, retrouvé dans une cave ou un grenier, et confié anonymement aux autorités pour éviter les complications. Mais certains spécialistes privilégient une version plus troublante : quelqu’un aurait volontairement voulu attirer l’attention sur une fouille illicite, ou signaler qu’un site archéologique est en danger.Ce qui frappe aussi les experts, c’est la façon dont les restes ont été déposés : proprement, méthodiquement, comme si le mystérieux donateur voulait transmettre un message. Mais lequel ? S’agit-il d’un acte de conscience, d’une dénonciation silencieuse, ou d’un simple abandon ?Pour l’instant, personne ne sait. La vitrine et son contenu sont désormais entre les mains de spécialistes en anthropologie et en datation. Une enquête de police a été ouverte pour déterminer l’origine des os, identifier la tombe dont ils proviennent et comprendre les circonstances de ce dépôt nocturne.Ce qui est certain, c’est que cet étrange geste soulève autant de questions qu’il n’apporte de réponses. Et rappelle que l’archéologie n’est pas seulement une science du passé, mais parfois aussi une enquête sur le présent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:31
  • Pourquoi la découverte d'une “pierre de lecture” est-elle exceptionnelle ?
    Une pierre de lecture est un outil médiéval aujourd’hui presque oublié, mais qui fut essentiel dans les universités et les monastères. Il s’agit d’un petit bloc de pierre lisse et lourd, utilisé pour maintenir les manuscrits ouverts, les stabiliser sur une table et parfois les surélever pour faciliter la lecture à la lumière naturelle. Dans un monde où les livres étaient rares, en parchemin rigide et très épais, ces pierres permettaient aux lecteurs — étudiants, moines, copistes — de travailler plus longtemps sans abîmer les textes. Elles sont donc parmi les objets les plus concrets et les plus intimes du travail intellectuel médiéval.C’est ce qui rend la découverte réalisée sous le Hertford College, à Oxford, absolument exceptionnelle. Depuis 2024, les archéologues d’Oxford Archaeology fouillent les sous-sols de ce collège historique. Ils y ont mis au jour un ensemble d’une richesse inattendue : anciennes salles d’étude, fragments de manuscrits et objets liés à la vie savante… mais surtout une pierre de lecture parfaitement conservée, un fait rarissime.Pourquoi cet objet attire-t-il autant l’attention des chercheurs ? D’abord parce que très peu de pierres de lecture médiévales sont parvenues jusqu’à nous. Ces outils du quotidien, manipulés pendant des siècles, ont souvent été brisés, réutilisés comme simples cailloux ou perdus lors des réaménagements urbains. En retrouver une intacte, dans son contexte d’usage, relève presque du miracle archéologique.Ensuite, cette pierre nous ouvre une fenêtre directe sur les pratiques d’apprentissage du Moyen Âge. Le site du Hertford College est situé dans l’un des berceaux historiques de l’enseignement universitaire en Europe. Découvrir un outil de lecture sur le lieu même où les premiers étudiants médiévaux lisaient, prenaient des notes et débattaient, permet de comprendre comment ils travaillaient concrètement : comment ils manipulaient des livres parfois immenses, comment ils organisaient leur espace d’étude, comment ils géraient la pénombre des salles avant l’électricité.La trouvaille est d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans un ensemble cohérent : la pierre de lecture a été retrouvée entourée de manuscrits, d’objets d’écriture, de sols médiévaux et d’anciens murs de salles d’étude. Cette combinaison constitue une véritable capsule temporelle pédagogique, extrêmement rare en archéologie, où l’on peut analyser non seulement un objet, mais tout un environnement intellectuel.Enfin, pour une université comme Oxford, riche de près d’un millénaire d’histoire, cette pierre revêt une dimension symbolique puissante. Elle incarne la continuité du savoir : elle a servi à maintenir ouverts les textes d’autrefois, tout comme les bibliothèques modernes maintiennent aujourd’hui ouverte la production scientifique.En somme, cette pierre n’est pas seulement un objet ; c’est un témoin précieux de la manière dont, au Moyen Âge, on apprenait, on lisait et on transmettait le savoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:34
  • Pourquoi nos ancêtres sont-ils restés bloqués pendant 300 000 ans ?
    Une découverte majeure publiée dans Nature Communications bouleverse notre manière de raconter l’histoire de l’humanité. Sur le site kényan de Nomorotukunan, les archéologues ont mis au jour un phénomène fascinant — et déroutant. Pendant près de 300 000 ans, des générations d’hominidés y ont façonné exactement les mêmes outils en pierre, sans la moindre innovation. Pas de progrès, pas de variation notable, pas d’amélioration technique. Une immobilité totale dans un monde pourtant en pleine mutation.Cette persistance dans la répétition interroge. On a longtemps imaginé la préhistoire comme une aventure continue d’inventions brillantes menant progressivement à l’Homo sapiens moderne. Mais Nomorotukunan raconte une autre histoire : celle d’une humanité qui, pendant une immense portion de son existence, a fait du conservatisme technologique la norme plutôt que l’exception.Les outils retrouvés ne sont pas n’importe quels objets : ce sont des artefacts appartenant à la tradition Oldowayenne, l’une des plus anciennes technologies humaines, apparue il y a environ 2,6 millions d’années. Ce sont des éclats simples, produits en frappant deux pierres l’une contre l’autre, utilisés pour couper, racler ou broyer. Leur fabrication, quasi immuable, suggère une maîtrise transmise, mais jamais réinventée. Cela implique des pratiques pédagogiques, une culture matérielle stable et, surtout, une absence totale de pression à innover.Comment expliquer cette stagnation ? D’abord, ces outils étaient probablement suffisants pour répondre aux besoins du quotidien. Quand une technologie fonctionne parfaitement pour chasser, découper ou dépecer, pourquoi en changer ? Ensuite, les hominidés de cette époque vivaient dans des environnements où la stabilité culturelle importait davantage que l’expérimentation individuelle. L’innovation, loin d’être une valeur universelle, est un concept moderne.Cette découverte nous oblige aussi à revoir notre définition du « progrès ». Ce que nous percevons aujourd’hui comme une évolution naturelle — l’amélioration continue des technologies — est en réalité une anomalie récente à l’échelle de notre histoire. Pendant des centaines de milliers d’années, le véritable pilier de la survie humaine n’était pas la créativité, mais la continuité.L’immobilité de Nomorotukunan n’est donc pas un signe d’infériorité intellectuelle. Au contraire, elle révèle que ces populations maîtrisaient déjà un savoir-faire optimisé, durable et parfaitement adapté à leur mode de vie. Le progrès n’était pas une priorité : la transmission fidèle d’un geste ancestral était la clé de la survie.En fin de compte, cette découverte bouleverse notre récit : l’humanité n’a pas toujours avancé grâce à l’innovation. Pendant la majorité de son histoire, elle a avancé grâce à la tradition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:58
  • Pourquoi ne détournons-nous pas une partie des rayons solaires vers l’espace ?
    Pour lutter contre le réchauffement climatique, certains scientifiques ont imaginé une solution spectaculaire : renvoyer une partie des rayons du Soleil vers l’espace pour refroidir la Terre. Cette approche fait partie de la « géo-ingénierie solaire » et porte un nom : Solar Radiation Modification (SRM). L’idée semble simple : si la planète recevait un peu moins d’énergie solaire, elle se réchaufferait moins. Pourtant, malgré son apparente élégance, cette stratégie n’est pas utilisée — et pour de bonnes raisons.La Terre renvoie naturellement environ 30 % de la lumière qu’elle reçoit. En augmentant ce pourcentage, on pourrait réduire la température globale. Plusieurs techniques ont été proposées. La première consiste à éclaircir les nuages marins : en pulvérisant de fines gouttelettes d’eau de mer dans l’air, on rendrait ces nuages plus blancs, donc plus réfléchissants. Une autre option serait d’envoyer des aérosols dans la stratosphère, formant une couche diffuse renvoyant une partie du rayonnement solaire vers l’espace — un phénomène comparable à celui observé après de grandes éruptions volcaniques.Mais ces idées, souvent évoquées dans les négociations climatiques – comme à la COP 30 au Brésil – se heurtent à de grands obstacles techniques, climatiques et politiques. D’abord, les aérosols utilisés ne restent que peu de temps dans l’atmosphère. Pour maintenir un effet rafraîchissant, il faudrait en réinjecter en permanence, pendant des décennies voire des siècles. Si ce système s’arrêtait brusquement, la Terre rattraperait très vite le réchauffement « masqué » : on assisterait alors, en une ou deux décennies, à un bond de température brutal, bien plus dangereux que le réchauffement progressif actuel.Ensuite, les scientifiques s’accordent sur un point critique : le SRM ne règle pas les causes du réchauffement. Il réduit la chaleur reçue, mais laisse inchangé le CO₂ dans l’atmosphère. Cela signifie que l’acidification des océans continuerait, que les impacts sur les écosystèmes persisteraient, et que la concentration de gaz à effet de serre poursuivrait sa hausse silencieuse.Pire encore, les modèles climatiques montrent que cette méthode pourrait dérégler les précipitations dans certaines régions. Certaines zones pourraient recevoir moins de pluie, d’autres davantage, affectant agriculture, ressources en eau et stabilité géopolitique. Or personne ne peut garantir à l’avance quelles régions seraient gagnantes ou perdantes.En résumé, détourner les rayons solaires n’est pas une solution miracle. C’est une technologie encore incertaine, risquée, coûteuse à maintenir et incapable de traiter la cause principale du problème : nos émissions. Tant que celles-ci ne diminuent pas réellement, le SRM ne serait qu’un pansement fragile sur une blessure profonde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:56
  • Pourquoi votre cerveau ne sait plus apprécier les petits plaisirs ?
    La réponse, de plus en plus évidente pour les neuroscientifiques, tient en grande partie à la dopamine libérée lorsque vous consultez votre téléphone.Chaque notification, chaque défilement de fil d’actualité, chaque ouverture d'application déclenche un petit pic de dopamine dans le système de récompense du cerveau. Ce circuit, centré sur le striatum et le cortex préfrontal, réagit fortement à la nouveauté, à l’anticipation et à la surprise – trois éléments que les smartphones offrent en continu. Le problème, c’est que ces micro-stimulants répétés finissent par modifier la sensibilité de ce circuit.À force d’être sollicité des dizaines, parfois des centaines de fois par jour, le cerveau s’adapte. Il augmente son seuil d’activation : il faut plus de stimulation pour obtenir le même degré de satisfaction. Résultat : les plaisirs simples – écouter de la musique calmement, savourer un café, marcher, lire – déclenchent moins de dopamine, donc moins de plaisir. Le contraste avec l’intensité rapide et imprévisible du téléphone rend les activités du quotidien « plates » en comparaison.Une étude publiée en 2022 par Upshaw et al., intitulée The hidden cost of a smartphone: The effects of smartphone notifications on cognitive control from a behavioral and electrophysiological perspective, apporte un éclairage important. Les chercheurs montrent que les notifications de smartphone captent instantanément les ressources attentionnelles et altèrent le contrôle cognitif, modifiant le fonctionnement du cerveau même lorsqu’on ignore volontairement la notification. Si l’étude ne mesure pas directement la dopamine, elle met en évidence un mécanisme compatible avec la saturation du système de récompense : une exposition continue aux signaux numériques perturbe les circuits impliqués dans l’attention, la motivation et, indirectement, la perception du plaisir.Ce phénomène s’apparente à une forme de « tolérance ». Comme pour toute stimulation répétée du circuit dopaminergique, le cerveau devient moins réceptif aux récompenses modestes et réclame des stimuli plus intenses ou plus fréquents pour atteindre le même niveau de satisfaction. Le téléphone, avec ses micro-récompenses permanentes, devient alors l’option la plus simple pour obtenir un petit shoot dopaminergique. Et à l’inverse, les petites joies du quotidien deviennent silencieuses.La bonne nouvelle, c’est que ce processus est réversible. En réduisant l’exposition aux notifications, en créant des plages sans écran, et en réintroduisant des activités lentes et régulières, le circuit de récompense peut se réajuster. Mais il faut du temps : un cerveau saturé de petites récompenses demande un sevrage progressif pour réapprendre à goûter l’essentiel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:19

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